Il y a quelques années, j’ai lu le livre de la Mission Evangélique Belge (MEB) sur 100 ans d’histoire missionnaire en Belgique.

Si vous voulez savoir quelque chose sur l’évangélisation en Belgique, ce livre est indispensable. L’ensemble du ministère a été fondé en 1918, juste après la première guerre mondiale, par le couple Ralph et Edith Norton.

Ralph a souffert de maux de tête, de dépression et d’autres tentations toute sa vie. Edith Norton écrit ceci dans son livre. La plupart des gens le connaissent comme un homme énergique et joyeux. Edith écrit à propos de son mari : « Parfois, il était si fatigué et si faible qu’il pensait qu’il ne vivrait pas longtemps. Ou encore : Aujourd’hui, je ne pouvais pas continuer. Je suis fortement sollicité toute la journée. Retiens-moi Seigneur et pardonne mes péchés….. En même temps, son journal parle aussi de sa relation particulièrement intime avec Dieu : « Dans ma prière du matin, j’ai fait l’expérience de la proximité de Dieu d’une manière que je n’avais pas ressentie aussi consciemment ces derniers mois. Je suis tellement reconnaissant pour cela. Je te loue, ô Dieu. (Page 17 de la version néerlandaise)

De plus, Ralph ne parlait ni le français ni le néerlandais. Sa femme, en revanche, a pu se faire comprendre en français. C’est merveilleux que Ralph et Edith aient accompli tant de choses. Bien sûr, l’époque était différente de celle d’aujourd’hui.

En 1914 et 1915, Ralph et Edith ont parlé de Dieu parmi les soldats britanniques. La guerre avait apporté une nouvelle ouverture. Le 20 juillet 1915, ils entrent en contact avec un soldat belge. Ralph l’a rejoint à Londres où se trouvait leur hôtel. Le soldat belge a raconté qu’il a été blessé au front et s’est retrouvé dans un hôpital de Southampton où il a entendu parler de Jésus. Il était alors devenu protestant. Ce soldat voulait distribuer des Bibles dans les tranchées. A partir de ce jour, Ralph et Edith se sont concentrés de plus en plus sur les soldats belges. Il y a eu un échange de lettres entre les Norton et les soldats au front. Pendant cette guerre, les Norton se sont également rendus sur le front. En outre, ils ont, par exemple, fait livrer 10 000 paniers de Noël au front à Noël 1916. En 1918, ils avaient 32 000 colis prêts.

La passion des Norton pour la Belgique a conduit à la création de la Belgium Gospel Mission en novembre 1918 à Philadelphie, aux États-Unis. En décembre 1918, les Norton se sont installés à Bruxelles.

Les Norton sont un couple fascinant. Comme je l’ai dit, les Norton ont accompli beaucoup de choses pendant leur présidence jusqu’en 1936. Ils ont distribué une quantité incroyable de Bibles, de livres et de dépliants en Belgique. Le siège du MEB a été établi en 1926 à la rue du Moniteur 7, dans le centre de Bruxelles. Dans ce bâtiment se trouvent encore une église et une école biblique fondées par eux. Les conférences que les Norton ont lancées pour un groupe d’églises qu’ils ont fondées ont toujours lieu le 11 novembre. Au moment où j’écris, je comprends maintenant pourquoi c’est ce jour-là. De nombreuses églises ont été fondées à cette époque.

 

Pendant toute la durée de son existence, le MEB s’est concentré sur la fondation d’églises en Belgique. Divers moyens ont été utilisés à cette fin au cours de la période d’existence. Ralph a commencé à utiliser des tentes. Dans les années 1950, une église mobile était utilisée. « Une remorque de 6 tonnes tirée par un vieux véhicule de l’armée pouvait être dépliée en une chapelle de 15 mètres de long avec 100 à 140 sièges » (page 109 version néerlandaise). Des années 1970 aux années 1990, deux bateaux ont été utilisés, principalement en Flandre. Un évangéliste plus âgé m’a raconté quelques histoires à ce sujet. Ils ont également appliqué le principe selon lequel une église se reproduit et produit une fille.
A Bruxelles, j’étais presque membre de la fille et de la petite-fille de l’église de la rue du Moniteur.

Actuellement, la Mission Evangélique Belge a changé de nom et s’appelle désormais Via Nova.

Il y a de très beaux témoignages dans le livre : « En 1953, une dame néerlandaise a coincé son vélo dans les rails du tramway de Turnhout. Cela s’est avéré être le début d’une nouvelle église. L’histoire de la congrégation évangélique de Turnhout remonte aux années 1950. Sara van Rossum, évangéliste néerlandaise et travailleuse de BEZ qui aimait fonder de nouvelles églises, était à la recherche d’un nouveau défi en 1953. L’histoire raconte qu’elle a enfourché son vélo à Genk, à la recherche d’un endroit que Dieu lui avait destiné. À une soixantaine de kilomètres de Genk, elle s’est retrouvée coincée dans les rails du tram avec sa roue avant. Cela devait être un signe : Dieu l’appelait à cet endroit. Elle était arrivée à Turnhout… » (Pages 110 et 111 de la version néerlandaise).

Voici un autre témoignage :
Un jour, alors que des étudiants installaient l’église mobile quelque part dans les Ardennes, ils ont vu un homme infirme qui les regardait. Ils l’ont invité à passer ce soir-là pour voir à quoi ressemblait leur étrange bâtiment de l’intérieur. L’homme est venu, a écouté la prédication et est reparti chez lui. Ce que les élèves ne savaient pas, c’est que lorsqu’il est rentré chez lui, il est parti à la recherche d’une vieille Bible. Jusqu’alors, il n’avait jamais lu dans ce livre, mais il l’avait gardé car il appartenait à son grand-père……….. Après un certain temps, il est devenu croyant, tout comme sa mère après l’avoir lu. (Pages 109 et 110 de la version néerlandaise).

Vous pouvez lire la fin de l’histoire en achetant le livre sur vianova.be ou via bol.com. En résumé, ce livre est une bonne lecture. Je recommande le vivement.

Antoine de Mik